Il n’a que 21 ans. Mais, déjà, Lwambo Mupfuni possède trois petits champs dans lesquels il cultive cannes à sucre, maniocs, haricots, pomme de terre et autres. Il a aussi de l'amour pour l'élevage. Ce jeune élève vétérinaire élève 10 chèvres et 20 poules. Ce n’est pas tout. C’est un véritable apiculteur avec ses neuf ruches situées non loin de sa résidence dans la cité de Sake à 27 kilomètres de la ville de Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Après avoir obtenu son baccalauréat en option vétérinaire, Lwambo Mupfuni rêve de s’impliquer dans une activité rentable pour financer ses études universitaires. Il se lance alors dans l'entrepreneuriat agricole en 2015, avec un capital de 99 000 F. Cfa gagné lors de ses nombreuses prestations en tant que vétérinaire. « Je voulais devenir autonome », se souvient-il. Avec ses connaissances, il contrôle « bien » son bétail contre des maladies et de ses champs. Mais, il fait recours à des journaliers lors des activités qui nécessitent un travail d'équipe. C'est par exemple les jours de défrichage, de semence, de sarclage et de la récolte.
Lwambo n'est pas seulement un agripreuneur. Il poursuit ses études supérieures dans une université de Goma, la capitale régionale. Bien que bénéficiant encore d’un soutien parental, ses activités agropastorales l'aident à se prendre en charge financièrement sans avoir recours à la famille. Il a créé une association pour l'encadrement des jeunes. Il est passé d’un à trois champs. Il a presque triplé son capital, sans compter d'autres investissements. « Après la récolte, j'épargne la semence pour la saison prochaine. J'ai des clients pour le miel produit par mes ruches, des clients pour l'achat des poules et chèvres », explique-t-il.
Capital triplé
Cependant, les activités de Lwambo connaissent des nombreuses difficultés. Le premier ? Le manque d'un marché fixe. Ce jeune vend ses produits dans la cité de Sake et la ville de Goma. Il n’est pas toujours sûr de la vente. « Parfois, des produits agricoles traînent », se lamente-t-il. Il souhaiterait se faire des partenaires fidèles comme il l’explique : « Mes projets sont la création des partenariats pour la continuité de ces activités. Cela pourra m'aider considérablement à m'épanouir ».
Ils rencontrent aussi des difficultés comme le manque des moyens suffisants pour payer les travailleurs dans les champs et l'achat des produits pour le soin des bêtes. Mais, il ne lâche rien. Il confie à Agripreneur d'Afrique qu’il ira jusqu'au bout de ses rêves dans son domaine de prédilection, l'agriculture
Sammy Mupfuni à Kinshasa