Depuis deux ans, la Coopérative d’agro-transformation pour un développement durable (Catdd) produit et commerciale des produits de beauté faits à base de cacao. Installés à quelques kilomètres de Yaoundé, la capitale camerounaise, les 12 membres de la coopérative, se sont spécialisés entre autres dans la fabrication des laits de toilettes, gommages pour visages et corps et huiles pour cheveux, à base des fèves de cacao, sortis de leurs plantations. Leur objectif est de mettre sur le marché local des produits « naturels » et non « décapants ».
« Nous avons choisi le secteur cosmétique parce que c’est le secteur le plus prisé par les femmes. C’est le secteur qui est de plus en plus porteur, assure Bienvenu Zama Minkoulou. Nous voulons montrer qu’avec des produits que nous avons chez nous, nous pouvons faire des produits qui reflètent le même niveau de qualité, tant au niveau de l’emballage qu’au niveau de la qualité du produit ». Pour le directeur général de la Catdd, le choix porté sur le cacao n’est pas un hasard : le cacao est le 2ème produit après le pétrole en termes de dérivés et sous-produits. 1200, selon Bienvenu Zama Minkoulou.
Pour s’assurer de la qualité de leurs produits et surtout « éradiquer » toute conséquence néfaste sur les consommateurs, la Coopérative d’agro-transformation pour un développement durable travaille avec le GIZ, la coopération allemande qui accompagne de nombreuses autres coopératives dans leur structuration afin de leur permettre de vendre dans l’espace Schengen.
1 000 à 3 000 F. Cfa
« La GIZ facilite l’accès en certifiant nos produits dans les laboratoires. Nous travaillons avec le laboratoire national d’expertise qualité et contrôle dans la sous-région Afrique centrale. Les échantillons de nos produits sont envoyés dans ces laboratoires et certifiés. Il n’y a pas de risques », jure Bienvenu Zama Minkoulou. Sur le marché le prix des produits varie entre 1000 F. Cfa (gommages), 1500 F pour le morceau de savon de 250 grammes, à 3000 F pour les laits de toilette de 500 ml.
Avec une production moyenne de 200 savons par semaine et 100 litres de laits de toilette tous les deux jours, la Catdd manque cruellement de l’argent pour développer son business. Au départ, pour lancer leur activité, les 12 membres ont réuni des fonds à hauteur de 5 millions de francs Cfa. A majorité des contributions et dons : espaces, matières premières, évalués en Francs. « Nous prenons le temps pour fabriquer des produits naturels, faits avec le beurre de cacao, un produit régénérant et rajeunissant. Nous y ajoutons du pur miel, qui nettoie la peau, précise le directeur général de la Catdd. Nous avons besoin de financements pour produire en quantité en engranger des bénéfices ».
Théophile Minlo