Après sa licence, il rentre au village s’investir dans la culture de tomates
Diplômé en Science de la terre et de l’univers, c’est sans regret que Gilbert Atangana s’est lancé dans l’agriculture.
A Nkolmefou 1, petit village de la Mefou-et-Afamba situé derrière l’aéroport de Nsimalen, tout le monde connaît Gilbert Atangana et son intérêt pour la tomate. Depuis longtemps, les paysans de la contrée s’illustrent dans la culture du maïs, le manioc et les arachides auxquels s’est ajouté plus tard le palmier à huile. Ce n’est que récemment sous la houlette de jeunes comme Gilbert Atangana que les agriculteurs se sont ouverts aux cultures maraichères pour diversifier leurs sources de revenus.
« La tomate parce que selon l’étude du marché que j’ai réalisé, l’offre reste encore inférieure à la demande par ailleurs le Rio grande est la variété la plus demandée à cause de son prix stable sur le marché», souligne le jeune agriculteur très organisé dans son projet. Rentrer au village ne l’a pas effrayé un seul instant. Au contraire ! Alors après sa licence en science de la terre et de l’univers, il s’inscrit en 2016 à l’Ecole pratique d’agriculture de Binguela pour une formation théorique et pratique.
Prudent, Gibert Atangana prend encore un temps d’observation en se portant volontaire auprès d’une connaissance qui fait aussi dans la tomate. « Comme ca tu es vite confronté aux joies et aux peines du métier. C’est la meilleur façon pour être sûr de ce que tu veux faire », explique le jeune homme.
Au village, la famille met un hectare 2000 mᵌ de terre familiale à sa disposition. L’emplacement est stratégique, près d’un lac parce que « la tomate demande beaucoup d’eau. Sans ce précieux liquide, elles ne prennent pas de volume », tient-il à préciser. Gilbert Atangana bénéficie de l’appuie financier du programme entrepreneuriat agricole spéciale jeune (Pea-Jeunes) et débute la mise en œuvre de sa plantation fin 2016.
100 kg de tomates recoltées
Cette étape de trois mois s’est déroulée en plusieurs phases : (la préparation du site et de la pépinière, le plantring et le traitement des plants). « J’utilise l’engrais bio et chimique pour mes belles tomates. Le bio serait l’idéal mais les acheteurs ne font pas la différence et ne veulent pas mettre le prix pour le bio », regrette-t-il.
Depuis le début de ce mois, Gilbert Atangana qui s’est associé à trois autres jeunes du village a débuté la récolte des tomates. Elle va durer trois mois. Lundi et mardi dès 6 h tout le monde s’est rendu au champ pour cueillir plus de 100 kg de tomates qui font la fierté de son propriétaire. Quand les ménagères se bousculent pour ses tomates, l’agriculteur oublie ses journées entières sous le soleil sans eau à boire. Il pense déjà à créer un champ de salade.
Elsa Kane Njiale à Nkolmefou1