Landry Ruboneka est un jeune âgé de 26 ans et habitant de la ville de Bukavu en province du Sud Kivu, en République Démocratique du Congo. Membre de la dynamique des jeunes entrepreneurs monde sans faim, une branche spécialisée dans l’agriculture au sein de l’association coopérative en synergie féminine, une organisation très connue dans la région pour ses initiatives dans la transformation des produits agricoles. Basé dans la ville de Bukavu, cette organisation travaille en collaboration avec des associations agricoles partenaires dans les villages de Birava, Miti et Walungu périphériques de la ville de Bukavu, qui l’approvisionnent en soja. Bien qu’ils transforment également la canne à sucre en jus, leur produit de base, est le Soja.
Du soja pour une bonne santé
Selon Landry Ruboneka, président de cette association, la production du lait de soja se fait au moins deux fois par semaine. Près de 500 litres de lait, sont produits en moyenne, chaque semaine, à raison de 200 à 300 litres par production. « Je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent que le soja n’est pas productif. Un kilogramme de soja produit au moins six litres de lait, et nous vendons un litre à un dollar américain. On gagne six dollars pour seulement un kilo de soja qui cote entre un et un dollars et demi sur le marché », explique Landry qui met un accent sur la bonne rentabilité du soja.
L’objectif de cette association est de faire de cette initiative, une activité professionnelle et économiques. Aussi, l’association qui compte en son sein, une brigade sanitaire, encourage la consommation du soja et tous ses produits dérivés pour une bonne santé. « Le soja contribue énormément à la nutrition. Plusieurs études, d’ailleurs le démontrent. En fait, nous encadrons les enfants victimes de la malnutrition dans les périphéries de la ville avec du soja », dit-il.
Un produit rentable
Ces jeunes entrepreneurs qui évoluent sans accompagnement, sont confrontés à plusieurs difficultés au niveau de la distribution. Selon l’un d’eux, Landry, le taux d’achat est encore trop bas. « Nous avons jusque-là trois points de vente dans la ville de Bukavu dont le plus important à la Pharmakina, une entreprise qui achète au quotidien, du lait et des beignets pour ses employés. Mais, cette demande est encore insuffisante et ne nous permet pas d’écouler tous les 500 litres du lait que nous produisons par semaine », déplore Landry, qui invite les congolais à essayer leurs produits à base de soja. En plus de cet obstacle, cette association n’a pas encore trouvé de formule magique pour la conservation des produits, principalement le lait de soja, sur une longue durée.
Sammy Mupfuni à Kinshasa